par Mr Garçon
Hôtel de Ville, Le Havre : bâtiment éclairé de nuit
Clocher de l’église Saint-Vincent du Havre vue depuis les hauteurs de la ville
par Sampatanka©
Premières constructions célèbres en béton
Eglise Saint Jean de Montmartre - Anatole de Baudot - 1894-1904 : disciple de Viollet-le-Duc et de Henri Labrouste, Baudot eut l’intuition des formidables possibilités du béton.
1, rue Danton – Edouard Arnaud – 1901
Maison Hennebique – 22, av. Victor-Hugo, Bourg-la-Reine – François Hennebique – 1901 : François Hennebique s’offre avec cette villa la possibilité unique de prouver au monde entier les ressources du ciment armé dans l’architecture. Il déposera par la suite plus de vingt mille projets de par le monde comme le pont du Risorgimento à Rome, édifié en 1911. Hennebique repose dans le cimetière de Bourg-la-Reine. Sa tombe se distingue par son architecture originale en ciment armé.
immeuble 25 rue Franklin – Frères Perret :
Turbinenhalle – Behrens - Berlin - 1908
Jahrhunderthalle – Max Berg – Breslau – (1912)
Central téléphonique "Bergère" – François Le Cœur – rue du Faubourg Poissonnière, Paris 9 – 1914
Hôtel Mission Inn – Riverside (USA) – 1914
Maison Dodge – Irving Gill – 1916
Horatio West Apartments de Santa Monica - Irving Gill – 1919
maison de West Hollywood - Rudolf Schindler
Hotel des Postes – Reims – François Le Cœur -
3 villes romaines a Saint Rambert, Lyon, 1911 Tony Garnier
salle du Centenaire à Breslau, édifiée par Max Berg, 1912
hangars paraboliques d’Orly (Freyssinet)
Maison sur la cascade
bureaux de la société Johnson Wax à Racine, Wisconsin, Frank Lloyd Wright
Hangar de l’aérodrome d’Orbetello, en Toscane (Italie), réalisé en 1940 par Pier Luigi Nervi
salle de conférences de l’U.N.E.S.C.O. à Paris (Nervi)
Immeuble 1949 du Havre : restauration des façades en béton
Au cœur du centre-ville du Havre reconstruit par Auguste Perret après les bombardements de 1944 et classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, les façades d’une copropriété sont restaurées dans le respect de l’aspect d’origine.
Dans le centre-ville du Havre (Seine-Maritime), site inscrit au Patrimoine mondial par l’Unesco en 2005, les façades de l’îlot V2 sont en cours de restauration. Le long de l’avenue Foch, au cœur des 133 hectares classés, cet ensemble de quatre bâtiments abritant une centaine de logements en copropriété a été conçu par l’architecte André Blanc en 1949. Il respecte le système constructif voulu par Auguste Perret, chargé de la reconstruction du centre-ville rasé par des bombardements en 1944 : la structure en béton armé est de type “poteaux-dalles” avec une ossature exprimée en façade.
Zone de protection du patrimoine
« À l’intérieur de cette trame en béton apparent de 6,24 m, l’architecte avait la liberté du choix des matériaux de remplissage de la façade », explique Cyril Jamet, au service Urbanisme et Prospectives de la Ville du Havre, chargé de faire appliquer le règlement de sauvegarde de la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Ce règlement n’impose pas aux maîtres d’ouvrage de réaliser un ravalement mais, lorsqu’ils le font, ce doit être dans le respect de l’état initial.
Association de pierre et de béton
Ici, les soubassements sont réalisés en parement de comblanchien tandis que les élévations sont traitées avec un parement de pierre calcaire de Caen, plus tendre. Chaque étage est souligné par de larges bandeaux en béton bouchardé bordés de listels en béton lisse. Un acrotère en béton bouchardé couronne la toiture-terrasse et les fenêtres et portes-fenêtres sont soulignées d’un encadrement en béton lisse saillant. Enfin, des bas-reliefs ornent les façades et des colonnes en béton bouchardé rythment les entrées.
Corrosion des armatures
Exposées à des conditions climatiques difficiles liées à l’environnement maritime et industriel, les façades de ces immeubles se sont détériorées avec le temps. De nombreux décollements d’éléments de béton sont notamment apparus, provoqués par la corrosion des aciers d’armature. Une restauration de l’ensemble des façades s’avérait nécessaire.
Le cabinet Heuzé, syndic de la copropriété mandaté par le maître d’ouvrage, a fait appel à l’entreprise Marteau pour restaurer ces façades. Les travaux suivis par le syndic en relation avec la mairie du Havre sont réalisés selon les directives de Patrice Pusateri, architecte des Bâtiments de France (Drac de Rouen). L’objectif est une restauration des façades dans le respect de leur état d’origine, à l’identique de la construction achevée en 1955 : même aspect, granulométrie, couleur.
Béton pioché et reconstitué
Les façades ont été sondées par piochage, les fers corrodés ont été mis à nu, sablés et passivés. Lors d’une précédente rénovation des façades, au cours des années 1980, les rives en béton lisse avaient été entoilées pour éviter la chute de morceaux de béton et apporter une protection imperméable. « Sous cette toile en fibre de verre chargée de résine, le diagnostic est difficile », remarque Christophe Klinuski, chef de l’agence de Normandie de l’entreprise Marteau. Tout ce dispositif a dû être déposé. Les bétons endommagés (appuis, rives…) ont été reconstitués au mortier fibré.
« La partie la plus délicate est la reconstitution des bétons bouchardés, note Christophe Klinuski. Plusieurs essais avec différents granulats et liants ont été soumis à l’architecte des Bâtiments du France avant de parvenir à l’aspect d’origine. Sur le chantier, la même équipe de l’entreprise est dédiée au bouchardage pour conserver la même main sur tous les éléments restaurés. La dernière étape de la restauration des bétons armés et bouchardés consiste à imprégner un inhibiteur de corrosion pour assurer la protection des aciers.
Pierre réparée
La pierre calcaire soumise aux différentes pollutions atmosphériques est quant à elle nettoyée par hydro gommage et réparée lorsqu’elle est dégradée : après rabotage de la pierre sur environ 1 cm, un enduit à la chaux est réalisé en deux passes, la première pour l’accroche et la seconde plus fine pour la finition. Puis un rejointoiement au mortier de chaux aérienne est réalisé, avant d’appliquer sur l’ensemble un hydrofuge et un consolidant.
L’ensemble de la restauration sera achevé en septembre prochain.
Le Moniteur - Isabelle Duffaure-Gallais | 19/07/2013
> Les photos sur augusteperret.com
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L’école Jean-Macé du Havre transformée en extension du Museum
Les habitants du quartier Notre-Dame s’étaient battus, en 2010, pour conserver leur école. En vain, Jean-Macé a fermé ses portes aux élèves… Ou presque. Devenu une extension du muséum d’histoire naturelle, que trouve-t-on désormais dans le grand bâtiment ? « Je précise tout d’abord que l’école n’a pas fermé pour servir au muséum. Elle devait fermer au moment où le muséum cherchait à s’étendre. Les deux événements étant concomitants… », indique Chantal Ernoult, adjointe au maire en charge de la culture.
Des collections trop lourdes pour l’école
Côté aménagement, l’équipe administrative est désormais logée à Jean-Macé, ainsi que l’équipe de médiation des publics. C’est aussi dans l’ancienne école que sont reçus les artistes des deux festivals d’été Z’estivales et Mozaïque. L’établissement sert aussi aux artistes en résidence au Havre. Les participants à Regards Croisés, venus de New York, y sont accueillis par exemple. « Le directeur Cédric Crémière a aussi décidé d’aménager un appartement au dernier étage de l’école. Lors de l’exposition Pacifique, il y a invité durant huit jours des chercheurs, des écrivains, des sculpteurs, peintres, photographes, un vanneur, un scientifique… Résultat, ils ont réussi à finaliser en une semaine le synopsis de l’exposition. En temps normal, sans rassembler les intervenants, cela peut prendre des mois », se félicite l’élue.
Bientôt, Jean-Macé accueillera en outre la bibliothèque du muséum, ainsi que le dépôt d’expositions précieuses comme « 1950 » de Ville d’art et d’histoire ou la collection Charles Lesueur. Un espace d’une centaine de mètres carrés pourra abriter les expositions très demandées par le public.
Enfin, si les élèves n’ont plus classe à Jean-Macé, ils y reviennent pour les ateliers jeune public « qui marchent très bien », souligne Chantal Ernoult. Les collégiens y participent dans le cadre de leur cursus scolaire. Les mercredis et dimanches, tous les enfants peuvent y accéder selon leur âge et les ateliers proposés. Mais le projet initial, lorsqu’il a été question d’utiliser Jean-Macé comme extension du muséum, était de transférer toutes les collections de ce dernier, conservées au fort de Tourneville, vers l’école.
Problème : ces collections, composées majoritairement de fossiles, pèsent 50 tonnes. « Il a fallu faire une étude de résistance des sols. Celle-ci devait être de 1 tonne/m² or les anciennes salles de classe ne pouvaient supporter que 350 à 650 kg/m². Les frais de renforcement auraient été considérables. Nous avons donc changé de projet », explique Chantal Ernoult. Sauf que le CEM (centre d’expressions musicales) qui gère aussi le Sonic, attendait avec impatience que ces locaux soient libérés pour s’y installer et ainsi former un ensemble cohérent au fort de Tourneville.
« Nous procédons actuellement à des études de résistance sur le bâti de l’ancienne usine Electro. Les collections pourraient alors y être entreposées. C’est sûr, le CEM s’installera bien au fort », promet l’adjointe à la culture.
Milliers d’objets
L’évaluation numérique des collections du muséum montre actuellement 8 000 documents papier de Lesueur (dessins et manuscrits), environ 1 000 objets d’ethnographie (Afrique et Océanie essentiellement), pour la zoologie : 2 000 taxidermies, 250 spécimens en fluide et 250 boîtes d’entomologie (environ 2 500 insectes), 18 000 planches de botanique, 85 000 objets de petit format et 165 objets de grand format de géologie, 10 000 objets ou lots d’objets d’archéologie et 30 000 livres à la bibliothèque.
MARIE-ANGE MARAINE ma.maraine@presse-normande.com
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